Cette semaine, l’ancien joueur des Canadiens de Montréal et analyste sportif, Guillaume Latendresse, a annoncé qu’il allait prendre une pause de toutes ses activités professionnelles pour s’occuper de sa santé mentale, alors qu’il vit des moments difficiles. Selon lui, il s'agit d'une situation récurrente depuis plusieurs années, et ce serait l'un des symptômes des nombreuses commotions cérébrales qu’il a eues durant sa carrière.
Écoutez Dr. Dave Ellemberg, neuropsychologue et professeur à l’Université de Montréal, discuter des conséquences à long terme des commotions cérébrales au micro d'Élisabeth Crête.
«Il y a des études qui nous indiquent que notre cerveau vieillit moins bien [avec des commotions cérébrales à répétition], c'est-à-dire qu'à l'âge de 45, 50, 55 ans, certains aspects de notre cerveau, de nos fonctions cognitives, comme notre mémoire, notre concentration, notre vigilance, sont peut-être 20 ans plus vieux. Donc, on parle d'un déclin cognitif associé au vieillissement qui est bien plus grand. Aussi, des symptômes de troubles de santé mentale, dépression, anxiété qui sont 5 à 7 fois plus élevés chez les personnes qui ont une eu commotion cérébrale.»
Dave Morissette, qui a également été affecté par des commotions cérébrales durant sa carrière, a partagé son expérience et insisté sur l'importance de la prévention et de la communication autour de ce sujet.
«Me sentir dépressif, mal de tête, les vomissements à l'effort... J'ai vécu ça. Je ne veux plus jamais revivre ça. [...] J'aurais pu jouer encore quatre ou cinq ans au hockey, en Angleterre, en Europe, mais je ne voulais pas revivre ça. Je ne voulais pas faire vivre ça à ma famille.»