Jeudi matin, le premier ministre du Canada Mark Carney a répliqué à Donald Trump en imposant à son tour des tarifs de 25 % sur les voitures américaines qui ne sont pas conformes à l’ACEUM, soit l’Accord Canada–États-Unis–Mexique.
Quels seront les impacts directs sur l’industrie automobile? Sur les travailleurs et sur les consommateurs…
Écoutez Patrice Maltais, porte-parole de Constructeurs mondiaux d'automobiles du Canada, au micro de Philippe Cantin.
Ce dernier discute des défis liés à la détermination de la nationalité des pièces dans un contexte de chaîne d'approvisionnement intégrée sur plusieurs décennies.
Patrice Maltais note qu'il y a un mécanisme qui permet de figurer qu'est-ce qui vient d'où et dans quelle proportion.
«Ça n'a jamais été un très, très gros problème. C'était déjà complexe, mais ce n'était pas un gros problème dans le sens où il y a beaucoup de choses qu'on construit au Canada, aux États-Unis ou au Mexique qui proviennent de la grande zone», dit-il.
Mais ça risque d'être plus compliqué sous peu, lorsque les pièces auront fait six ou sept bonds de frontière.
«Maintenant, il va falloir qu'on fasse la mécanique de décider à quel moment la pièce va avoir une nouvelle nationalité. On sait quand elle née, d'où elle part, mais après ça, à mesure qu'elle se promène puis qu'elle est modifiée, puis qu'elle est ajoutée à d'autres choses. À quel moment est-ce que ça devient une pièce américaine? Une pièce canadienne? Une pièce mexicaine? C'est là que ça va vraiment être difficile.»