Le gouvernement du Québec a annonçé jeudi le dépôt du projet de loi 74, qui veut légiférer la venue d’étudiants étrangers.
Écoutez Jean-François Roberge, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et Ministre de la Langue française au micro de Philippe Cantin.
«Il y a énormément d'immigrants temporaires sur le territoire québécois. Plus de 600 000, c'est énorme. C'est plus du double de ce qu'on avait il y a trois ans. Parmi tous ces gens, il y a environ 120 000 étudiants étrangers. Et encore une fois, c'est beaucoup. Il y a dix ans, en 2014, il y en avait 50 000», dit le ministre Roberge.
«On veut réduire ce nombre d'étudiants, mais en prenant garde, parce que, ces étudiants-là, parfois, deviennent importants pour le Québec, parfois, ils permettent de maintenir des programmes en vie en région. Donc, ce n'est pas des problèmes pour le Québec, les étudiants. Mais je vous dirais qu'il faut bien contrôler leur nombre et s'assurer que chaque étudiant qui est là deviendra un immigrant ou permet de garder en vie des programmes. Bref, il y a un ménage à faire et c'est pour ça que j'ai déposé ce projet de loi.»
Et comment va-t-on y parvenir?
«En ce moment, le gouvernement du Québec peut simplement dire: l'an prochain, c'est 125 000, ou l'an prochain, c'est 115 000. Mais on n'a pas le droit actuel, en fonction des lois qui nous gouvernent, de dire par exemple: on va en accueillir plus, mais ce sera des futurs infirmiers et futurs infirmières. Ou on va en accueillir moins, mais les programmes qu'on va couper sont des programmes dans lequel il n'y a pas de pénurie de main d'œuvre. On n'a pas cette possibilité-là et le projet de loi que je dépose nous permet d'avoir cette agilité-là pour mieux gérer les programmes, les cohortes en région et des étudiants en fonction des besoins qu'on a au Québec.»