Que vous soyez propriétaire ou locataire, ressentez-vous la crise du logement qui sévit au Canada?
De l'avis de Christian Dufour et Jacques Létourneau, l'immigration n'est qu'un facteur parmi bien d'autres qui ont un impact sur la crise.
«Durant 25 ans, on n’a pas assez développé le logement social au pays. On aurait dû investir davantage. Cette crise est accentuée par la hausse des taux d’intérêt ces dernières années: moins de gens sont intéressés d'acheter des maisons ou des condos. Tout ça jumelé au phénomène récent de l'incontrôle des seuils d'immigration, car le patronat demande de la main-d'œuvre migrante temporaire. C'est un incroyable cocktail qui nous pète en pleine face. L'immigration n'est toutefois pas la crise du logement.»
Chose certaine, la crise du logement frappe fort au pays. La Société canadienne d'hypothèques et de logement a indiqué mercredi que les Canadiens vivent la pire crise depuis les années 80. Les conditions du marché sont très difficiles.
Parallèlement, on accueille des immigrants (demandeurs d'asile, étudiants étrangers, travailleurs temporaires) de manière sans précédent.
«Je suis très mal à l'aise par rapport à la tournure qu'a pris le débat. Il n'y a pas beaucoup de monde qui dit que c'est la faute des immigrants. C'est le blabla de Québec solidaire. En fait, les immigrants sont des victimes dans la crise du logement. On doit jeter essentiellement le blâme sur le gouvernement Trudeau. [...] Il faut arrêter de culpabiliser les Québécois. La réalité, c'est que la première cause de la crise du logement est liée à l'immigration massive [incontrôlée] promue par Ottawa. [...] Sa politique d'immigration est complètement insensée.»