Et en vue des élections fédérales, Groupe TVA a demandé à chaque parti politique de payer 75 000$ pour participer au Face-à-face, le fameux débat des chefs à leur antenne qui sera animé par Paul Larocque. Si l'un des partis refuse, le débat n’aura pas lieu.
Cette décision survient dans le contexte financièrement difficile pour l'industrie médiatique. Est-ce une bonne solution? Groupe TVA vient-il de créer un précédent avec cette décision?
Écoutez Marc-François Bernier, professeur retraité spécialisé en éthique et déontologie du journalisme, se pencher sur la situation, samedi, au micro d'Élisabeth Crête.
«Je ne suis pas trop surpris parce que les médias privés en arrachent beaucoup. Ils se sont fait voler une bonne partie de la carte publicitaire et il y a aussi une sorte de désengagement d'une certaine clientèle et de certains publics. Je comprends que [financièrement] les partis ne sont pas tous sur un pied d'égalité. Mais 75 000$, ce n’est pas la fin du monde quand on a des centaines de milliers, voire des millions pour une campagne.»
Le professeur retraité s'attarde ensuite au rôle de l'industrie privée par rapport aux débats et souligne l'importance de ces derniers pour la neutralité de l'information transmise au public.