Le directeur de la FTQ construction, Éric Boisjoly a remis sa démission mercredi matin à la suite de nombreuses informations concernant d’importantes dépenses d’alcool et de restaurants effectuées par la direction de son syndicat.
Écoutez Magalie Picard, présidente de la FTQ, réagir à cette annonce au micro de Philippe Cantin.
«Je connais Éric et je travaille avec lui depuis longtemps. Donc, effectivement, Éric a communiqué avec moi dans les dernières heures pour me dire que sa décision était prise. Je comprends qu'il y a eu des nouvelles et tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on a entendu et discuté dans les dernières semaines, mais Éric avait quand même comme plan de vie depuis au moins deux ans, il nous disait que c'était son dernier congrès et qu'il souhaitait partir dans deux ans, donc, c'est maintenant», souligne Magalie Picard.
«Mais là, on va être très honnête, je pense que les dernières semaines ont été très difficiles et probablement que ça a fait en sorte que ça a concrétisé, ou en tout cas, ça a fait en sorte que sa décision n'a pas changé et qu'il n'a pas décidé de poursuivre.»
«Ceux qui sont là, incluant Éric Boisjoli, faisaient plus partie de la solution que du problème, mais est-ce qu'ils avaient tous les outils pour faire en sorte que les pratiques soient exemplaires? La réponse est non», ajoute-t-elle.
«Vous utilisez le mot «outils». Ca m'étonne un peu. Il me semble que parfois, c'est simplement une question de jugement. Des scotchs à 55 $, tu n'as pas besoin d'outils. Tu as besoin de jugement.»
«Quand je vous dis outils, à la FTQ, on fonctionne avec des per diem. Tu peux t'acheter un scotch à 55 $, ça ne me dérange pas, mais ton dîner, tu vas avoir 17,30 $»
Autre sujet discuté
- Le retrait demandé par la FTQ du projet de loi 89 dont l'objectif est de limiter le droit de grève des travailleurs et travailleuses du Québec