Après Mélanie Joly, le ministre de l'Environnement Steven Guilbault a appuyé Mark Carney, l'ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d'Angleterre, pour succéder à Justin Trudeau, à la tête du Parti libéral du Canada.
Guilbault a même dépeint Carney comme étant «une espèce de banquier écolo».
Ce commentaire a attiré l'attention de Jessica Leblanc, qui fait un portrait de Mark Carney sous un angle plus méconnu, au micro de Philippe Cantin.
«Carney défend depuis des années l'idée que l'écologie puis l'économie, ça peut avancer main dans la main», dit-elle.
«Il a aussi été un des premiers financiers à tirer la sonnette d'alarme sur les risques climatiques pour l'économie mondiale. Ce n'était pas populaire. À ce moment-là, on n'entendait pas beaucoup parler de finances vertes, de finances durables. Puis Carney a pris des positions très, très fortes et mis de l'avant un concept qu'il a appelé la stratégie des horizons. Ce que ça veut dire, c'est que les banques et les entreprises se foutaient un peu des problèmes climatiques, parce que ces enjeux-là étaient au-delà de leurs horizons d'investissements.»
«Alors, il a été envoyé par les Nations-Unies pour convaincre les grands investisseurs que sauver la planète, c'est rentable, aussi rentable que sauver un portefeuille. Il a travaillé à aligner les marchés financiers sur les objectifs de l'accord de Paris, mobilisé les banques pour atteindre la carbo neutralité. En gros, Mark Carney, c'est l'homme qui veut prouver que sauver la planète, c'est aussi une bonne affaire économique sur le long terme.»