Il y a de l'inquiétude partout au Canada en raison de l'annonce effectuée lundi par le président élu des États-Unis, Donald Trump qui a annoncé qu'il imposerait des tarifs de 25 % sur tous les produits canadiens et mexicains entrant aux États-Unis, et ce, dès le premier jour de son mandat, le 20 janvier prochain.
Un scénario catastrophique pour le Canada.
Écoutez l'animateur Philippe Cantin en discuter avec la ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie du Québec, Christine Fréchette.
«Il faut prendre cette nouvelle très au sérieux. Vraiment. On sait que le candidat Donald Trump, quand il était en campagne, a parlé souvent de l'imposition des tarifs. Maintenant qu'il est le président désigné, ça fait partie du champ des possibles. Donc, il faut faire preuve de grande prudence. Alors, nous, on est à déployer différentes stratégies pour faire en sorte de parer à toute éventualité», dit-elle.
Et la ministre veut un représentant du Québec à la table des négociations.
«Nous, ce qui nous importe le plus, c'est d'être présents à la table des négociations, à l'ensemble des tables de négociations qui se pencheront sur l'imposition de tarifs, sur la révision, par exemple, de l'accord de libre échange Canada-États-Unis-Mexique. Donc, on veut être présents. On va nommer un émissaire et on veut que cet émissaire puisse faire partie des discussions. Maintenant, si d'autres provinces veulent transférer au fédéral cette responsabilité, c'est comme bon leur semble. Mais de notre côté, on veut être présents à la table. C'est très important que les enjeux propres au Québec soient bien compris, entendus et représentés à la table des négociations. Les enjeux, en fait, ils varient beaucoup d'une province à l'autre. Alors, ceux qui concernent le Québec, ils sont cruciaux. On parle des secteurs de l'aérospatiale, on parle des secteurs de l'aluminium, de l'industrie forestière, de l'agriculture. Donc ce sont tous des secteurs de grande priorité.»