Lundi prochain marquera la première année depuis l'attaque-surprise du Hamas, le 7 octobre 2023, qui a plongé la bande de Gaza dans un désastre humanitaire. Malgré des opérations militaires intensifiées, les bombardements incessants aggravent les souffrances des civils.
Écoutez François Audet, directeur de l'Institut d'études internationales de Montréal et professeur titulaire à l’École des Sciences de la Gestion (ESG) de l’Université du Québec à Montréal, faire le point sur ce conflit, qui menace désormais de s'étendre, dimanche, à l'émission Même le week-end.
«On est dans une situation que je dirais bien pire qu'il y a un an. Israël a anéanti une grande partie de Gaza, mais le Hamas semble toujours opérationnel. On voit aussi des hostilités importantes entre Israël et le Liban. Enfin, pour Israël, on est déterminé aussi à porter un coup dur au Hezbollah. Et là, tout le monde se demande quelle sera la prochaine étape. Est-ce qu'Israël va riposter sur l'Iran? Le conflit serait amené, géographiquement, à une autre dimension, et ne serait plus circonscrit à Gaza ou la Palestine, mais déborderait sur plusieurs autres pays dans la région du Proche-Orient.»
Il souligne toutefois que les relations complexes entre les pays partenaires politiques de l'Iran pourraient faire dégénérer dangereusement le conflit.
«Du côté de l'Iran, c'est complexe et tous les regards sont portés vers la Chine ou la Russie. On se demande si on passera à un autre niveau, ou que le conflit entre l'Iran et Israël restera circonscrit au Proche-Orient. Effectivement, par armée interposée, Israël et l'Iran, derrière, par exemple, la Chine, la Russie et les États-Unis, pourraient tomber dans une espèce de guerre. Et ce n’est évidemment absolument pas souhaité, car on serait sur le bord d'une troisième guerre mondiale si cette situation-là survenait.»