L'incendie mortel qui a ravagé un immeuble du Vieux-Montréal et causé la mort d'au moins deux personnes dans la nuit de jeudi à vendredi dernier a attiré l'attention de nombreux médias. En effet, tous tentent de mieux comprendre cet événement d'origine criminelle, et le lien du propriétaire Émile Benamor, qui possédait aussi un édifice touché l’an dernier par un incendie criminel similaire.
Écoutez Vincent Larouche, journaliste à La Presse, brosser le portrait de la situation, samedi, au micro de Jérémie Rainville.
«Et la façon de faire, le modus operandi est exactement pareil à une série d'incendies qui ont frappé d'autres restaurants ou bars du centre-ville au cours des derniers mois. Et ces autres événements-là ont tous été reliés par des enquêtes policières à une guerre d'extorsion, une guerre de pizzo. Ce sont des groupes criminels qui voulaient taxer les bars, les restaurants au centre-ville, pour leur imposer leur protection. Autrefois, c'était centralisé. Maintenant, ça s'est fractionné. Il y a comme une espèce d'éclatement de ce modèle du crime organisé.»
Il explique ensuite pourquoi le propriétaire n'a peut-être pas de lien direct avec ceux qui ont mis le feu à son établissement.