En ouverture d’émission, écoutez Patrick Lagacé qui revient sur le départ-surprise de la mairesse de Gatineau France Bélisle. Elle a été élue en novembre 2021 donc, et c'était la première fois qu'elle était élue.
«C'est vrai que les temps sont durs pour les élus municipaux», lance-t-il.
«C'est vrai qu'il y a eu des démissions, des congés de maladie. Il y a beaucoup de postes dans les élections municipales où les gens sont élus sans opposition, par acclamation.
«Madame Bélisle parle de commentaires très durs du public et de mauvaises relations entre les élus. Elle a cité un climat hostile. Elle ne donne pas beaucoup de détails et comme elle ne prend pas les questions, pas moyen de savoir de quoi elle parle en détail. Je veux juste souligner quelques angles morts importants dans les propos de l'ex-mairesse de Gatineau avant qu'on en fasse une sorte de martyr des difficultés d'être élu au municipal.
«D'abord, elle est restée dans le flou. J'aurais aimé qu'elle donne des détails. J'aurais aimé qu'elle prenne des questions. Si c'est si épouvantable, le métier de mairesse de Gatineau, il faut faire de la pédagogie pour que les choses changent. Il faut aller au-delà d'une allocution qui n'est pas challengée, qui ne va pas dans les détails.»
«Je m'excuse d'être rabat-joie, mais je vais être rabat-joie. On me pardonnera de ne pas embarquer à fond la caisse dans le scénario de victime de madame Bélisle. Faites quelques appels à Gatineau, vous allez avoir un autre son de cloche que ce que la désormais ex-mairesse a dit dans son allocution. Et je précise "allocution" parce qu'elle n'a pris aucune question, ce qu'elle décrit, comme disons, impact de la vie politique sur son moral, sur sa santé.»