Il y a un an, le Parlement canadien a adopté une loi qui interdit les «thérapies de conversion», ces fausses thérapies sans fondements qui prétendent pouvoir «guérir» une personne de son homosexualité, pour la rendre hétérosexuel.
Ces thérapies, souvent portées par des groupes religieux, peuvent causer beaucoup de dommages chez les personnes qu’on cherche à «changer».
Patrick Lagacé en discute avec deux journalistes du journal Métro, Zoé Arcand et Quentin Dufranne, alors qu’ils se sont infiltrés dans des églises qui pratiquent ce genre de thérapie.
Zoé raconte qu’un pasteur auto-proclamé prophète a procédé à un rituel avec elle. Elle explique qu'on n'a pas utilisé le mot conversion, mais bien délivrance.
«On m’a tout de suite expliqué que je pouvais guérir avec la prière. Il m’a demandé de renoncer à mes liens familiaux qui m’auraient transmis cette homosexualité. Il a prié pendant 20 minutes pour faire quitter cet esprit de mon corps, l’esprit du lesbianisme, de l'impureté sexuelle. Il m’a dit que Dieu était tombé en moi comme une colombe.»
Les églises ont ensuite été averties de la démarche des journalistes. Un pasteur a dit ne pas avoir été mis au courant des lois actuelles.
Le pasteur a alors affirmé que s’ils avaient su que c’était illégal, il n'aurait pas procédé parce que son désir était d’aider.
Ce que dit la loi:
Une thérapie de conversion, telle que définie dans la loi, comprend une pratique, un traitement ou un service qui vise à modifier l'orientation sexuelle d'une personne pour la rendre hétérosexuelle, ou à modifier l'identité de genre d'une personne pour la rendre cisgenre.
Toute personne qui contevient à cette loi est passible d'une amende pouvant aller de 5000 $ à 150 000 $. Le Code criminel canadien aussi une peine allant jusqu’à deux ans de prison.