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42 constructeurs demandent le statu quo à Donald Trump

42 constructeurs demandent le statu quo à Donald Trump
Des camionnettes Ford à l'assemblage / Auto123.com

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, n’est pas encore en poste que les décisions qu’il compte prendre lors de son entrée en poste font couler beaucoup d’encre et elles inquiètent les acteurs de plusieurs domaines, dont ceux de l’industrie automobile.

On ne parlera pas des tarifs de 25 % qu’il dit vouloir imposer sur tous les produits en provenance du Canada et du Mexique, ce qui serait catastrophique pour l’industrie automobile des deux côtés de la frontière. Le dossier en est à ses balbutiements et nous aurons l’occasion d’y revenir.

Dans l’immédiat, un regroupement de 42 constructeurs automobiles a publié une lettre exhortant le président Trump à ne pas supprimer les incitatifs fiscaux existants pour les véhicules électriques, ainsi que les réglementations sur les émissions.

Dans une lettre envoyée au principal intéressé, le groupe fait part de ses positions sur une série de politiques automobiles telles que la conduite automatisée et la sécurité routière, selon le New York Times. Le titre de ce dernier est révélateur : Automakers to Trump : Please Require Us to Sell Electric Vehicles (les constructeurs à Trump : forcez-nous à vendre des véhicules électriques).

Le nouveau Cadillac Optiq
Le nouveau Cadillac Optiq | Auto123.com

Datée du 12 novembre, la lettre a été envoyée par l’Alliance pour l’innovation automobile, dont les membres sont collectivement responsables de la grande majorité des ventes de nouveaux véhicules aux États-Unis chaque année. La lettre est signée John Bozzella, le président de l’Alliance.

Le site Car and Driver a contacté Ford, General Motors (GM) et Stellantis, tous membres de l’organisation, pour obtenir leurs réactions. Les représentants de Ford et de General Motors se sont refusés à faire d’autres commentaires, mentionnant que tout était dans la lettre. Un représentant de Stellantis a répondu toutefois confié ceci au magazine :

« L’article du New York Times décrivant Stellantis comme se préparant à faire pression sur la future administration Trump pour préserver les mandats relatifs aux véhicules électriques n’est pas exact. Stellantis ne fait pas partie des “lobbyistes et responsables de plusieurs constructeurs automobiles” que l’article cite comme sources. En fait, le chef de la direction de Stellantis a déclaré à plusieurs reprises que l’entreprise était particulièrement bien placée pour s’adapter à tout changement de politique que le président élu Trump pourrait apporter, car ses plateformes multiénergies peuvent facilement s’adapter à une large gamme d’options de groupes motopropulseurs, de la combustion interne à la batterie électrique complète. »

Un intéressant son de cloche.

Le nouveau Ram 1500 REV
Le nouveau Ram 1500 REV | Auto123.com

La lettre de l’alliance indique que l’industrie automobile ne peut réussir que si elle profite d’une “stabilité et d’une prévisibilité dans les normes d’émissions liées à l’automobile”. Le problème pour les constructeurs est que nombre d’entre eux ont déjà investi des milliards dans la recherche et le développement de véhicules électriques et peuvent craindre d’être concurrencés par des solutions de rechange subventionnées pour les moteurs à combustion interne.

Il faut comprendre que les constructeurs planifient leurs activités des années, voir une décennie à l’avance. Voilà pourquoi des changements de politique soudains viennent leur mettre des bâtons dans les roues et menacer leur situation financière. Les concepteurs et les ingénieurs travaillent déjà sur des modèles qui ne seront probablement pas présentés au public avant 2028 ou plus tard, et ils sont tous conçus en tenant compte de l’ensemble des réglementations actuelles.

Au quotidien Times, Stephanie Brinley, analyste pour le service Auto Intelligence de S&P Global Mobility, a confié ceci de fort intéressant : « La pire chose pour les constructeurs, encore pire qu’une réglementation difficile, c’est un va-et-vient tous les quatre ans. » Voilà qui résume tout.

Car and Driver rappelle qu’outrent les inquiétudes liées aux réglementations sur les émissions, la lettre de l’Alliance montre que de nombreux constructeurs craignent également de perdre le crédit d’impôt de 7500 $ accordé dans le cadre de la loi sur la réduction de l’inflation.

Il va s’en passer des choses d’ici le 20 janvier, la date d’entrée en poste du 47e président américain. Et la suite sera aussi à surveiller.

Contenu original de auto123.

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