L'humoriste et autrice Léa Stéliski a participé à une publicité pour le Parti libéral du Canada avec Mark Carney, ce qui lui a valu des critiques.
Écoutez Léa Stréliski expliquer sa position et ses motivations au micro de Philippe Cantin.
«La dernière fois que je suis venue à ton émission, j'ai fait une chronique pour vérifier si Monsieur Carney parlait français. Bien là, j'ai vraiment eu l'occasion d'aller vérifier s'il parlait français parce que j'ai pu parler pendant deux heures avec lui. Pourquoi? Mais juste parce qu'ils me l'ont demandé. En fait, j'allais déjà voter pour le Parti libéral», souligne celle qui est terrifiée de ce qui se passe aux États-Unis et «chez les conservateurs depuis quelques mois, voire quelques années.»
Craint-elle que sa nuise à sa carrière?
«Je ne le sais pas, sincèrement. Moi, je ne réfléchis la vie comme ça. Ça ne me tente pas de faire des projets en réfléchissant à ça. Moi, je ne fais pas les choses pour que les gens m'aiment. Je fais les choses parce les projets me plaisent, en fait. Puis après, je pense qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens qui apprécient ça. Et je pense aussi qu'il y a vraiment beaucoup de gens qui sont des citoyens comme moi, qui réfléchissent à la politique.»
L'aurait-elle fait gratuitement?
«Il aurait fallu qu'ils me promettent quelque chose, du genre: il va venir à ton podcast, par exemple. Il aurait fallu qu'ils me donnent quelque chose. Mais par contre, je ne l'aurais vraiment pas fait pour tous les partis. Il y aurait des partis qui auraient pu me donner un million de dollars, une deuxième salle de bain alors que j'en ai juste une: j'aurais dit non. Il y a vraiment du monde pour qui jamais je ne ferais ça. Mais à partir du moment qu'on me donne de l'argent et que ça s'aligne avec mes convictions, je ne comprends pas où est le problème? Il y en a plein des artistes qui font des publicités.»