Le décès de la Mexicaine Jeanette Zacarias Zapata, survenu quelques jours après un K.O subi lors d'un combat de boxe à Montréal en 2021, ne serait pas qu'un simple accident. L’émission Enquête à Radio-Canada a dévoilé que le rapport de santé de la boxeuse, exigée par la RACJ pour le combat, a été falsifié au Mexique ; l'athlète n'aurait pas dû combattre.
Les informations de Radio-Canada montrent que cette situation est loin d’être unique ; des boxeurs étrangers seraient utilisés comme sacs d’entrainement pour former les champions au Québec et améliorer leur fiche.
Écoutez Bachir Sirois Moumni, chercheur et chargé de cours à la faculté de Communications et en sociologie du sport à l’UQAM, se pencher sur le sujet, samedi, au micro d'Élisabeth Crête.
«Ce n'est pas juste une crise sportive, c'est aussi une crise future. Quels sens donne-t-on à certaines vies plutôt que d'autres dans la société? Ce serait une approche holistique de se demander à quoi on participe en tant que société quand on fait venir ces boxeurs de l'étranger pour participer à tronquer des vies. Après c'est aussi nous qui participons à créer une structure coercitive dans laquelle ils n’ont pas le choix d'aller s'ils veulent monter les échelons de la boxe à l'international.»