Le Canada fait face aux menaces de Donald Trump qui envisage d'imposer des tarifs de 25% sur les exportations canadiennes, potentiellement dès la semaine prochaine, coïncidant avec son deuxième mandat à la Maison-Blanche, le 20 janvier.
Comment le Québec doit se positionner face à cette menace?
Philippe Cantin a posé la question au chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
«Faire ce que d'autres provinces ont déjà commencé à faire, c'est-à-dire, négocier avec une administration américaine sous Trump qui va avoir une tendance de négocier à la pièce en fonction des intérêts immédiats des Américains», dit-il.
Après le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, qui a clairement annoncé ses couleurs, la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, s'est rendue chez Donald Trump, en Floride, en fin de semaine. Légitime?
«C'est légitime pour une province de veiller à ses intérêts. Le premier ministre ou la première ministre d'une province clairement, a le droit et doit veiller sur ses intérêts économiques. C'est un peu bizarre de voir l'Ontario et l'Alberta être plus autonomistes, être plus 'indépendantiste', si vous me passez l'expression, que le Québec. Mais c'est symptomatique de l'absence de plateforme commune, l'absence de situation ou d'intérêts commerciaux communs entre les différentes régions du Canada.»
«L'Alberta s'intéresse à l'énergie. l'Ontario va insister sur l'automobile alors que le Québec, c'est l'aluminium et d'autres secteurs. Il faut simplement constater et se dire que, nous aussi, on peut et on doit tirer notre épingle du jeu si on ne veut pas demeurer sur la tablette.»