Il y a dix ans, le 7 janvier 2015, survenait l'attaque contre Charlie Hebdo à Paris. Deux islamistes radicaux, insultés notamment par les caricatures sur le prophète Mahomet, faisaient irruption dans les locaux du journal satirique avant d'y ouvrir le feu, faisant un total de 12 victimes.
Écoutez Christophe Barbier, ancien directeur de rédaction de l’hebdomadaire français L’Express de 2006 à 2016, discuter de l'impact de cet événement sur la liberté d'expression et la solidarité entre médias.
Il souligne que le combat contre le terrorisme et pour la liberté d'expression est loin d'être gagné.
«Oui, les terroristes ont marqué des points. C'est une bataille qui n'est pas finie. Nous n'avons pas gagné cette guerre contre le terrorisme. D'abord parce qu'ils peuvent encore frapper. En 2024, neuf attentats islamistes ont été déjoués en France [...] Et donc, le combat n'est pas terminé. Par ailleurs, dans une partie de l'opinion publique, on considère que non, il ne faut pas choquer la liberté d'expression. Il faut la limiter et que d'ailleurs, les valeurs religieuses, elles, sont plus importantes que les valeurs de la République. Il y a une partie de la jeunesse qui pense cela.»