Certaines garderies financées par l’État privilégient l'admission de certains enfants, sur la base de critères religieux, révèle mardi un article de La Presse. Dans la région de Montréal, 36 garderies financées par le gouvernement procèdent de la sorte. Sommes-nous devenus trop tolérants avec les religions?
C'est la question que se posent Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, mardi, à l'émission La commission.
Écoutez leur discussion avec Marie-Claude Lemieux, directrice générale Affaires publiques et gouvernements de l’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE).
«On n'est pas surpris. Les gouvernements successifs ont toléré cette situation qui n'est pas nouvelle et connue du gouvernement. La loi a été modifiée en 2010 pour introduire l'interdiction de sélectionner les enfants pour les services de garde subventionnés en fonction de leur ethnicité, religion ou langue. Mais à ma connaissance, les sanctions ne sont pas appliquées. Il y a une tolérance à ce chapitre. La question est de savoir pourquoi les autorités le savent et n'ont pas agi. Est-ce que c'est pour des raisons de paix sociale?»