Nous sommes à moins de 24 heures de la journée de l'élection américaine.
Écoutez Any Guillemette, depuis Philadelphie, et Philippe Bonneville, en Arizona, parler avec Philippe Cantin, des rassemblements auxquels ils assistent.
«Hier, j'étais chez les républicains, ce soir, en plein cœur de Philadelphie, avec le clan des démocrates et Kamala Harris. Donc, deux événements très, très forts en logistique, en sécurité. Tout le monde doit passer les barrières des services secrets, les fouilles des sacs sont complets, détecteurs de métaux, etc., etc.»
«C'est un événement qui est très couru ici. On parle vraiment de dizaines de milliers de personnes qui sont rassemblées dans un des plus grands parcs de Philadelphie. On est devant le musée des arts, le fameux musée où il y a les escaliers de Rocky.»
Pour sa part, Philippe Bonneville, en Arizona, souligne la compétition serrée entre démocrates et républicains, avec des enjeux tels que l'immigration et l'avortement, et mentionne l'énorme investissement dans la publicité électorale.
«Il a quatre ans, ici en Arizona, l'écart a été le plus petit parmi les 50 États américains: à peine 0,3 % d'écart en faveur des démocrates de Joe Biden. C'est juste 10 500 voix de différence sur plus de 3 300 000 électeurs qui ont voté. On est encore dans la marge d'erreur ici, du côté de l'Arizona. Et ça joue dur, très très dur. Il n'y a pas de limite, on dirait, à ce que les républicains et les démocrates peuvent se lancer comme attaques, comme insultes», dit-il.
«Ça se passe surtout sur les enjeux, disons, de l'immigration, parce qu'on est tout près de la frontière mexicaine. Ça joue aussi sur l'enjeu de l'avortement parce qu'ici, les avortements, et bien, c'est illégal. Et moi, j'ai rencontré certains Québécois, parce que plusieurs Québécois passent cinq, six mois par année ici durant l'automne, durant l'hiver. Et j'ai pu discuter avec Guy et Michelle. Ils sont des habitués de l'Arizona, ils viennent ici depuis longtemps, ils connaissent les enjeux locaux et ils n'en reviennent pas de voir à quel point on entend des propos ici qu'on n’entendrait pas dans une campagne électorale au Québec.»