Québec lance une nouvelle offensive publicitaire... dans l’espoir de convaincre des jeunes à se diriger vers l’enseignement.
Dans la foulée de l’enquête à l’école Bedford qui fait couler beaucoup d'encre, on peut se demander si le moment de lancer une telle campagne est bien choisi.
On lisait aussi dans Le Devoir que certains programmes de formation accélérée en enseignement - qui gagnent en popularité - n’ont pas fait l’objet d’analyses par le ministère de l’Éducation et ça inquiète plusieurs experts.
Pour en parler, l'animateur Philippe Cantin accueille Éric Gingras, le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
Que pense-t-il de la nouvelle pub télévisuelle?
«C'est une bonne pub, c'est très bien fait. C'est ce que font les collègues (les profs) que j'ai la chance de représenter au quotidien. Ce qui manque, c'est le personnel autour, aussi. C'est malheureux parce que, oui, on fait une campagne pour les profs parce qu'on a besoin de profs, mais on a besoin de TES, on a besoin de psychologues, on a besoin de psychoéducatrices, on a besoin d'éducatrices....»
«Maintenant, pour ce qui est de la sous-question ou le sous-commentaire: est-ce que ça va favoriser des vocations? Bien là, j'espère. Le ministre veut que ça soit positif. Je veux qu'on soit tous positifs. C'est positif, mais il va falloir s'assurer si les gens choisissent, si nos jeunes au Québec, choisissent d'aller vers l'enseignement ou les autres catégories d'emplois en éducation, qu'on va les garder une fois qu'ils vont l'avoir fait. Et puis ça, ça veut dire continuellement continuer à intervenir pour améliorer notre réseau public qu'on aime tant.»