Le retrait de Joe Biden comme candidat démocrate à la présidence des États-Unis, une décision historique annoncée par voie de communiqué, est tombé comme une bombe dimanche soir.
Écoutez Sonia Dridi, correspondante à Washington et autrice du livre «Le pari de l’Amérique anti-Trump», une biographie sur Joe Biden. Elle brosse le portrait de la situation et fait un retour sur la carrière politique du président, lundi, à l'émission Le midi.
Elle discute d’abord de Kamala Harris, qui pourrait être celle qui remplacera le président dans ce duel face à Donald Trump.
«Le Parti démocrate était, pour beaucoup, un peu déprimé par la candidature de Joe Biden, notamment les plus jeunes. Et là, on a vu vraiment un regain de motivation avec cette candidature de Kamala Harris. Il y a eu cette levée de fonds extraordinaire. En quelques heures déjà dimanche soir, il y avait 46 millions de dollars de récoltés. On voit que vraiment la base du parti est extrêmement motivée. Je pense que pour beaucoup, c'était tout sauf Joe Biden.»
Ce ralliement autour de l'actuelle vice-présidente permettrait notamment d'éviter les dissensions au sein même du parti, à peine quelques semaines avant l'investiture démocrate.
La correspondante se penche également sur ce que l'histoire retiendra de Joe Biden, l'un des seuls présidents à effectuer un seul mandat à la Maison-Blanche.
«C'est le président qui en a fait le plus pour la classe ouvrière américaine et aussi beaucoup pour le climat. Il y a eu cette réforme, cette loi sur les infrastructures pour moderniser le pays, mais avec cette idée de toujours faire attention aux changements climatiques. C'est un président qui est allé écouter les plus progressistes du parti. Il a aussi tenté d'effacer les dettes de nombreux étudiants. Il a eu un impact immense et mené à des changements concrets comme un taux de chômage très bas, mais il était temps qu'il se retire parce que là, justement, on commençait à avoir un président entêté.»
C'est sa femme, Jill Biden, qui l'aurait convaincu de prendre cette décision, afin qu'il puisse terminer son mandat la tête haute.